Continuité écologique de la Retourne

Restauration de la continuité écologique sur la Retourne

Dans le sud du département des Ardennes, se trouve la rivière « Retourne » (masse d’eau RHR205) qui est un affluent de l’Aisne en rive gauche. Elle prend sa source à 115 mètres d’altitude dans la commune de Leffincourt. Après un parcours total de 45,44 kilomètres (dont 44,31 dans le département des Ardennes), elle conflue l’Aisne au niveau de la commune de Brienne-sur-Aisne.

Ce cours d’eau a été classé au titre de l’article L 232.6 du Code Rural et une liste d’espèces migratrices (Truite fario et Anguille), a été publiée le 2 janvier 1986.

Ces dispositions impliquaient, un aménagement de l’ensemble des ouvrages empêchant la libre circulation des espèces piscicoles sur ce cours d’eau à la date limite du 2 janvier 1991.

Depuis ce classement, peu de travaux ayant été réalisés, les propriétaires se retrouvent « hors la loi ».

Face à cette situation, la Police de l’Eau des Ardennes ainsi que la Fédération des Ardennes pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique, a engagé à partir de 1991 un processus pour regagner la libre circulation imposée réglementairement à ce cours d’eau.

Après une première étude de l’ensemble des ouvrages en 1999, se concluant par diverses propositions d’aménagements, aucune action n’a été réalisée par faute de Maître d’Ouvrage volontaire. Aujourd’hui après 25 ans de négociation, la Fédération des Ardennes pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique décide de prendre cette mission en main pour permettre une résorption globale des points noirs.

Dans le département des Ardennes, le Plan Départemental de Protection du milieu aquatique et de Gestion de la ressource piscicole, indique que la rivière Retourne, ayant comme espèce repère la Truite fario, est dans la classe « perturbé - » avec une fonctionnalité estimée à 60%. Rien qu’en travaillant sur les 10 ouvrages que compte la Retourne, la fonctionnalité peut augmenter à 80% et rentrer dans la classe « conforme ».

Aujourd’hui, si les 10 barrages sont aménagés, la population de Truite fario serait multipliée par deux. Par contre, s’ils sont tous effacés, la population serait multipliée par quatre.

En 2013, la Fédération des Ardennes pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique a lancé une étude visant à apporter des solutions pour les 10 ouvrages. Suite à cette étude, 8 propriétaires sont restés dans le projet pour aller au bout du processus d’aménagement des ouvrages.

Sur les 8 propriétaires, un seul a fait le choix d’aménager et les 7 autres ont fait le choix d’araser.